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saute, alors le mouton se redresse, le saisit par l’oreille en lui demandant : « de bon gré ou de force ? » Puis il le contraint à le suivre à cloche-pied. Si le sauteur a répondu « de force ! » il doit se dégager lui-même, mais sans poser le second pied à terre ; s’il a répondu « de bon gré ! » le mouton le laisse aller aussitôt.

x.La boîte à sept coups.Le premier saute et se laisse glisser sur les mains jusqu’à ce qu’il ait tout le corps suspendu, ses pieds seuls étant sur le dos du mouton ; alors il écarte sa jambe droite et, du talon, frappe sept fois le derrière du mouton.

On augmente à volonté le nombre des coups de façon à avoir la boîte à dix, quinze, vingt coups, etc.

y.Le fusil. — Le premier saute et se retourne complètement d’un bond sur place, puis il donne un coup de poing sur le derrière du mouton.

Le jeu est alors terminé.

Il est bien rare que toutes ces figures soient exécutées entièrement ; il est plus rare encore de voir le même mouton servir du commencement à la fin. Au milieu de tant de complications, il est si facile de se tromper !

Ce jeu est un des plus curieux à observer, il donne lieu à tant de scènes bizarres qu’on ne s’ennuie guère en faisant galerie.