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tapette dont chaque report par terre vaut cinq. Je suppose qu’il ait crié 150 ; s’il trouve 155 ou 145, il a perdu et passe le jouet à son camarade.

Autrefois on jouait au pirli en creusant une rigole dans la terre, le possesseur de la tapette la lançait à son adversaire, qui la saisissait comme il pouvait, et la manœuvre des mains avait lieu comme ci-dessus. Puis le premier joueur plaçait le pirli sur la rigole, de façon que les bouts en touchassent chaque bord. Il passait alors dessous sa tapette et le lançait assez haut ; s’il pouvait le saisir au vol, il l’envoyait à une certaine distance qu’il mesurait avec la tapette, puis il faisait surplomber un des bouts du pirli sur la rigole et le lançait en le faisant tournoyer, etc.

2. — Les Cerfs. — Ce jeu ne nécessite aucun accessoire ; les rues tortueuses lui sont très-favorables, car il faut courir et se dissimuler comme le gibier qui fuit devant le chasseur.

Les joueurs se divisent en deux camps ; plus ils sont nombreux, plus le jeu est intéressant. Un camp est composé par les cerfs et l’autre par les bergers. Ce dernier reste un moment au but pendant que le premier se sauve. De temps en temps les fuyards se retournent pour répondre avec des modulations spéciales aux interrogations que leur