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gueur du jouet qui a en général, y compris le manche, cinq largeurs de main moyenne.

Il arrive un moment où le sommet du manche est complètement emprisonné par la main d’un de ceux qui tiennent la tapette. Celui qui a la main droite libre prie alors son camarade d’écarter un, deux, trois ou quatre doigts ; s’il peut saisir avec le bout des siens l’extrémité du manche sans faire enlever le cinquième doigt de l’autre, ce dernier lâche tout et le premier enlève la tapette ; alors, pour faire voir qu’il la tient bien, il décrit, sans la lâcher, trois cercles autour de sa tête. Après quoi le jeu commence.

Le pirli est posé à terre, le petit bois au-dessus du pot. Le joueur se baisse et frappe l’extrémité ainsi en surplomb, le jouet s’élève en tournoyant, et quand il retombe, un vigoureux coup de la tapette le projette au loin. Le joueur voit aussitôt dans quelle position il est tombé, et selon que l’une des extrémités est dirigée vers lui, il s’écrie : « Du p’tit bois ! » ou « du gros bois ! » Alors il se rend près du pirli et, à partir du bout énoncé, mesure la distance qui le sépare du pot en reportant à terre autant de fois qu’il est nécessaire la longueur de la tapette. Mais en désignant de quel bout il part, il crie un chiffre qui représente ce qu’il croit être la longueur qu’il va mesurer avec la