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La thèque au rond, malgré cette désignation, se joue dans un carré. Le carré est limité de deux côtés par les murs des maisons d’une rue, les deux autres par des lignes tracées sur le sol.

Il se forme deux camps, dont l’un reçoit la thèque et va la cacher : c’est-à-dire que tous ceux du même camp se retirent un instant dans un coin ou une allée de maison. Un des joueurs prend réellement la thèque, mais tous ceux de sa bande simulent l’avoir, de sorte que ceux de l’autre camp sont obligés de surveiller tous leurs adversaires à la fois pour pouvoir bondir de côté au moment où le vrai possesseur de la thèque la lancera. Il est fort curieux de voir les joueurs courir sur les quatre faces de leur « rond » et sauter les jambes écartées, les mains en avant, le corps effacé. Si quelqu’un est frappé dans les mains, le coup ne compte pas, il crie : raté ! et il a le droit de lancer la thèque s’il peut l’attraper ; mais il est défendu de la ramasser à terre avec les mains : il faut donc qu’il la saisisse avec le bout des pieds, qu’il se redresse sur les talons, et qu’il se baisse pour la prendre ; toutes choses peu faciles à faire si l’on se représente que tous ses adversaires le poussent et le pressent à l’envi.

La thèque au chasseur subit les mêmes règles que la thèque au rond, mais on y