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essaient avec deux palets jetés l’un après l’autre de frapper la dru au pied pour abattre ce qu’il y a dessus. Le joueur adroit place son premier palet, c’est-à-dire l’envoie le plus près possible de la dru sans l’abattre et quille avec le second, c’est-à-dire qu’il le lance vigoureusement et enlève la dru par le pied de façon à l’éloigner de ce qui en est tombé. Si les plumes tombent plus près du palet que de la dru, le joueur les a gagnées et ses camarades doivent aller à la remouille, c’est-à-dire en remettre chacun le nombre convenu. Si elles tombent plus près de la dru que du palet, elles sont en dru et le joueur mouille, ce qui veut dire qu’il en ajoute une. Admettons qu’il y en ait déjà trois, cette dernière en fait quatre et les joueurs s’écrient : « En dru ! quat’e dessus ! ». C’est le gagnant qui fixe le nombre de plumes qui devront être posées sur la dru à la partie suivante ; alors, comme il joue le premier, il annonce en posant sa mouille : « Coup d’un ! » ou « Coup d’deux ! » etc.

Ceci est le jeu intéressé ; il y en a un autre, plus économique pour les joueurs, c’est celui où l’on joue à la dru en plaçant dessus une petite pierre plate ou un bouton appelé piteau, et au lieu de mouiller et remouiller, on énonce simplement le nombre de fois dans lesquelles le piteau a été en dru.

Quand un coup est douteux, c’est-à-dire