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mier joueur doit chasser en dehors en la frappant de côté avec la sienne, mais il doit prendre garde qu’aucune des deux ne sorte du grand rond ou que celle dont il se sert ne reste dans le petit. S’il ne réussit pas, non seulement il est forcé de remettre la première toupie, mais encore il doit y joindre la sienne.

On joue encore au chaudron en mettant dans le petit rond un certain nombre de toupies appuyées nonnes à nonnes ; les joueurs s’efforcent d’en faire sortir une ou plusieurs dans les mêmes conditions que ci-dessus.

Lorsque les joueurs de toupies sont peu nombreux et très-jeunes, il arrive assez fréquemment que quelque voyou passe et mette sans façon dans sa poche un jouet qui lui plaît. Ces peu délicats personnages sont appelés par les enfants des chéréleurs. Le volé se lamente et ses camarades accompagnent le voleur de leurs piailleries et de leurs quolibets, mais c’est en vain, une toupie chérélée n’est jamais rendue.

Avant d’en finir avec ces jouets, quelques détails : Pendant les longs repos que subissent forcément les toupies, la sécheresse les fait fendre, mais elles ne sont pas hors d’usage pour cela ; on les fait tremper dans l’eau, et les fentes se resserrent ; seulement, comme elles ont perdu beaucoup de leur so-