Page:Espronceda - L’Étudiant de Salamanque, trad. Foulché-Delbosc, 1893.djvu/56

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la matière flasque et vile,
commence à s’évanouir.

Il éprouve un délire
confus, étrange,
une langueur, des nausées
et une angoisse excessive :
il voit des ombres et des lumières,
la salle qui tourne
et des esprits
qui vont et viennent.

Puis au loin,
tristement à son oreille
un écho dolent
et languissant résonna,
comme la mélodie
qu’une brise d’amour
et un souffle d’harmonie
ont formée la nuit.

Il sent bientôt
sa poitrine oppressée
et défaillante,
ses yeux troubles,
ses paupières lourdes,
tomber mollement :
sa tête s’incline
sur sa poitrine,
et malgré lui,
il sent ses bras
alanguis, faibles
tomber inertes.

Puis il voit
une flamme
qui s’enflamme