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LUS oüuîines dk LA îlcunologh·; tions ou les lois, dont elle retrace en fin le développem ent ou l ’ histoire : et les sciences sont des phénomènes sociaux comme les arts ( 1 ). Objet de vr. traçait : l'histoire la Tcvirnoloyie. — Mais tel n'est pas l'objet de la présente étude. Nous ne nous demanderons pas aujourd'hui quels sont les divers types d ’arts, combien il y en a ni dans quel ordre on doit les ranger, — sous quelles impulsions les règles pratiques existant dans les dive rs groupes sociaux fonctionnent·.. — ni en fin comment elles sont nées, se sont établies et sont (1) Entre les fonctions représentatives elle s fondions pratiques, on ne peut nier qu’il y ait une corrélation. Le tableau suivant suppose que, de part et*d'autre, les formes plus complexes se pla­ cent dans révolution au-dessus des formes plus simples et que les divers degrés de com plexité des représentations correspondent aux divers degrés de com plexité des actions. Sciences, ensembles de connais·, sances rationnelles, systématiques. Connaissances (types et lois), ensembles de représentations déjà collectives, abstraites h quelque degré, formées de perceptions in­ dividuelles faiblement agglutinées. Perceptions, représentations concrètes, individuelles de formes et d’ événements. k Arts ou techniques, ensembles de coutumes organisées avec ré­ flexion. Coutumes, institutions ou pra­ tiques collectives, ensembles d'ha­ bitudes individuelles réglés par l'opinion. Habitudes individuelles, actions réglées par une loi interne, socia­ lement inconscientes. Sensations élémentaires. % Réflexes élémentaires. Les formes inférieures do pari, et d’autre sont individuelles. Les formes plus élevées, plus com plexes, sont sociales. Cela est appa­ rent pour les institutions ou coutumes et les arts (M« et degrés) comparés aux réflexes et aux habitudes <l«r «st degrés). On voit moins au prem ier abord le caractère collectif des connaissances fragmentaires et de la science; mais il suffit pour rendre co cornc- tcrc manifeste, de rappeler qu'uu degré notable d’abstraction ne peut être atteint sans le secours du langage et que la science sup­ pose, comme 011 le verra dans la suite de cette étude, non seule­ ment l'invention mais la pratique généralisée de l'écriture. Le lan­ gage écrit transforme les opinions flottanles d'un groupe social qui se civilise en doctrines ou croyancos plus ou moins coordon­ nées. Toute ébauche d'une littérature, ù plus forte raison d'une littérature scientifique, implique runillcalion et la fixation crois-