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cemment rendu un témoignage public au bien que M. Newton et le docteur Tregelles lui ont fait. Ce trait est raconté dans la bio graphie publiée par M. Green.

Il y a longtemps que les traités de M. Newton ont été brûlés, il ne s’occupe plus de ces ambiguités.

J’ajoute une copie de ma lettre à l’assemblée de Lavigny, au sujet de la doctrine. Elle vous fera connaître en même temps quelques détails relatifs à la seule visite que j’aie jamais faite à M. Newton.

À Monsieur Chollet et par lui à l’assemblée de Lavigny.
Cannes, Var, France, le 4 juin 1859.

Mon cher frère,

Notre frère, M. Bettex, vient de m’écrire des vallées du Piémont quelques mots au sujet des scrupules qu’auraient les frères de Lavigny, pour soutenir des rapports avec moi, à cause de l’opinion que j’ai exprimée au sujet des doctrines de M. Newton. De plus, M. Bettex m’a fait connaître votre désir de savoir si jamais j’ai eu des différends personnels avec notre frère M. Darby.

Je viens donc, cher frère, vous répondre au sujet de ces défiances à mon égard, et aussi à l’égard de cette demande concernant mes rapports avec frère Darby.

Je commencerai par cette dernière question, et je puis vous déclarer solemnellement que je n’ai jamais en un différend personnel avec M. Darby, aucune querelle n’a jamais eu lieu entre lui et moi, et par conséquent aucune rancune n’a jamais eu lieu dans mon cœur envers lui. Je le dis devant Dieu, je ne mens pas. Je crois devoir vous répondre à cette question d’une manière aussi solennelle, parce que dans cette affaire de discipline on ne cesse d’accumuler des accusations contre plusieurs frères et de leur imputer des motifs qui n’ont jamais existé ; et cela, malgré les dénégations réitérées de ces frères. L’apôtre Paul nous montre dans le IX aux Romains, que certaines graves et rares occasions demandent que l’on sorte du simple oui ! oui ! non ! non ! Je juge qu’une question qui touche la communion des saints est de cette gravité.

Au contraire, j’ai toujours eu la plus grande estime et la plus grande affection pour ce cher frère, et le Seigneur manifestera cette pensée de mon cœur dans son jour. Comme aussi Il manifestera que c’est avec une sincère et extrême répugnance que j’ai demandé à mes frères si l’on ne s’était pas départi de la simplicité de la foi en matière de discipline.