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Il me répugne de placer devant les enfants de Dieu, un examen approfondi des deux systèmes de M. Newton et de M. Darby. Je ne puis pas, je ne veux pas vous occuper plus longuement de telles choses. Il suffira que j’ajoute l’appréciation suivante qu’un frère anglais fait des systèmes de ces deux docteurs.

« On verra que M. Darby, venant après M. Newton, n’est pas précisément tombé dans la même ornière, mais il est frappant d’observer, et cela sans contredit, de quelle manière il s’en est approché. Ainsi il parle de Christ passant par « des souffrances vivantes » (p. 17), il parle de « terreurs » — d’être « sous la colère gouvernementale de Dieu sur la nation ; » « sans la connaissance de la faveur de Dieu. » Comme aussi il nous parle « de Christ frappé de Dieu, » p. 36, et cela non pas pour expier nos péchés, ou pour occuper notre place devant Dieu (vicariously), c’est-à-dire comme notre substitut (ce sont presque les propres termes employés par M. Newton). M. Newton avait supposé cette demande : « Quand ces souffrances vinrent-elles sur l’âme de Jésus ? » et il avait répondu : « Probablement, » à l’époque où Luc dit de lui qu’il croissait en sagesse et en stature — et avant son baptême par Jean. M. D. nous parle de certaines souffrances, comme étant un changement complet dans la position entière de Christ « avant de boire la coupe. » Il nous dit que « peu importe, combien de temps avant, » mais « à la fin de sa vie. » Il parle de ces souffrances comme provenant de « la puissance de Satan, à laquelle pleine liberté avait été donnée contre Lui, » « avec la colère de Dieu en face de Lui. » (the wrath of God staring Him in the face.) Est-ce que je cite mal les paroles de M. Darby en quoi que ce soit ? sans doute, il y a des points de divergence entre sa doctrine et celle de M. Newton. Par exemple : Christ était-Il Lui-même assujetti à ces « douleurs, » en tant que né Juif ? ou y est-Il entré en grâce ? Peut-être en cela, leurs pensées « se renverseraient-elles mutuellement ; » mais ils sont d’accord en enseignant que Christ avait ces expériences. On ne pensait guère que c’était là toute la différence entre ces deux docteurs. Tous les deux conservent la pensée pieuse que Christ prit volontairement sur Lui tout ce qu’Il souffrit. M. N. imagine une famille exilée, à laquelle on se joint dans le but de partager et leur exil et leur douleur, tandis que M. D. imagine un fils emprisonné, à qui sa mère se joint pour participer à ses liens. Je m’estime heureux en rejetant l’une et l’autre de ces imaginations ; celle de M. D. pour la même raison que j’ai rejeté, il y a longtemps, celle de M. N., parce qu’elles ajoutent quelque chose à l’Écriture. » — Notice of a recent doctrine among certain brethren, pages 9, 10.