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La question de la doctrine.

J’ai exprimé ailleurs une opinion à l’égard de l’hérésie imputée à M. Newton, sans motiver cette opinion.

Je transcris ici ce que j’ai dit à cet égard dans ma précédente brochure.

« Dans un premier travail, page 19, j’avais fait des extraits des ouvrages de M. Newton, pour les joindre à ces pensées sur la discipline qu’on établit actuellement ; je l’avais fait pour montrer combien il était difficile d’exiger de Béthesda et d’autres assemblées, de se prononcer sur les traités eux-mêmes par rapport à l’hérésie. J’avais aussi exprimé mon opinion ces traités, savoir que, quelles que soient les exagérations et les choses blâmables dans les écrits de M. Newton, je ne puis toutefois pas le déclarer hérétique, et il y a d’autres chrétiens, même des docteurs dans l’Église, qui ont des doutes aussi sérieux que moi même sur ce point, des chrétiens et des docteurs qui ne marchent pas avec nous. Mais je crois devoir ne pas publier ces extraits, et cela dans la crainte de Dieu. Voici mes motifs pour ne pas les publier :

» 1o Parce que je crois qu’il y a une confusion blâmable et des exagérations dans les traités de M. Newton, et qu’il s’est livré aux tendances d’un esprit spéculatif ;

» 2o Quelle que soit mon opinion quant à la culpabilité ou à la non culpabilité de M. Newton, quant à l’hérésie, je ne suis pas en droit d’imposer M. Newton à une église quelconque, lors même que j’en aurais le désir, surtout en vue des divers jugements portés sur ses écrits ;

» 3o Mais je n’ai pas même le désir de me prononcer moi-même sur ce point, parce que je crois que M. Newton est appelé, quoi qu’il en soit, à retirer ses traités et à donner cette preuve d’amour à l’Église du Seigneur, qui assurément peut se passer de ses écrits, écrits qui n’édifieraient pas les simples chrétiens, à cause de la confusion qui y existe ; et si M. Newton ne se rend pas aux sollicitations des frères, sur ce point, je le crois coupable.

» Si l’on veut tirer de cette déclaration que je suis un adhérent de M. Newton (et par cela on entend un hérétique), c’est une preuve de plus de l’injustice et de l’esprit de parti qui règnent parmi nous, et les conséquences de telles injustices retomberont sur ceux qui les commettent, et non pas sur ceux qui les subissent. Il y a un Dieu juste, un Père qui est juste, à qui on se re-