Page:Espenett - Quelques documents relatifs à la discipline établie par M. Darby et d’autres frères en Angleterre vis-à-vis de l’assemblée de Béthesda.djvu/42

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nous occupe. Nous sommes et demeurons nets de toute communion, non-seulement avec l’hérésie inqualifiable qui a paru en Angleterre, mais même avec ceux qui, tout en la désavouant de bouche, n’en restent pas moins en communion avouée avec des assemblées assez peu jalouses de la gloire du Seigneur que cette hérésie attaque, pour se séparer et protester contre les frères dont il s’est servi pour maintenir sa vérité bénie, l’unité et le témoignage, et pour combattre et arrêter le mal. Pour nous, il n’y a pas la confusion que vous voulez y voir.

Toutefois, nous ne cessons pas d’espérer que vous pouvez en revenir, et qu’à l’avenir, pour l’amour du Seigneur, vous ne maintiendrez pas une position alarmante, soit pour vous, soit pour nous. Nous croyons maintenant devoir vous laisser la porte ou verte, remettant à votre conscience le soin de juger ce que vous pouvez droitement faire devant Dieu. Nous croyons devoir faire connaître notre décision aux assemblées de Cannes et de Nice, et nous réserver d’en faire part aux assemblées de la Suisse, vu qu’à plusieurs frères de ces assemblées vous avez, cet hiver, annoncé votre regrettable changement.

Telle est notre solution définitive. Que le Seigneur, dans sa grâce, nous donne de garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix.

Nous demeurons vos bien affectionnés en Christ notre Seigneur.

Pour l’assemblée d’Aigle, d’ordre des frères.

F. Burnier.

M. Pittet.

H. Aubert,


M. F. Burnier, qui était chargé de me remettre cette décision de l’assemblée d’Aigle, ajouta ce qui suit :

Cher frère, l’autre soir, après la rédaction de cette lettre, j’ai fait cette question aux frères : Si frère E., à la réception de cette lettre, trouve bon de revenir à la cène, de rentrer au milieu de nous, sera-t-il reçu cordialement, fraternellement, sans arrière pensée ? Oui ! répondirent tous les frères.

Je rentrai sans dire mot ; j’aurais pu dire que je ne m’étais jamais séparé des frères, etc., mais je ne le fis pas. Je ne demandai que la paix, par la grâce de Dieu, me trouvant trop heureux de n’avoir plus à m’occuper de ces questions.

Quelque temps après, me trouvant seul avec un autre frère, dans une réunion de prière, je priai après lui. Plus tard, dans deux ou trois autres occasions, je pris la parole au milieu des