Chers frères,
Le Seigneur ayant permis que l’on s’occupât de nouveau de la discipline que vous avez établie en Suisse depuis quelques années, discipline établie dans le principe envers les assemblées d’Angleterre qui auraient eu des communications avec Béthesda, à Bristol, je crois qu’il est de mon devoir de porter à votre connaissance certains faits et divers documents ignorés de la plupart d’entre vous.
Il est impossible de méconnaître la grande ignorance des assemblées, soit quant à notre doctrine, soit quant aux faits qui ont plus ou moins déterminé le jugement des assemblées de la Suisse dans cette affaire. Sans doute, les principes devraient suffire ; mais vous avez été influencés par divers faux bruits, et par plusieurs détails exagérés qu’il importe d’éclaircir par la connaissance des documents qui s’y rapportent. Vous n’avez entendu que les accusations sans entendre les accusés. Si ce que je vais dire n’avait d’autre résultat que de vous pousser à vous en tenir à la Parole de Dieu et au témoignage des saintes Écritures, mon but serait atteint. J’admets joyeusement que vous n’avez pas besoin de connaître toutes ces choses pour exercer une discipline selon la Parole, et je consentirais de tout mon cœur à passer sous silence ce qui va suivre, abandonnant toute justification personnelle jusqu’à la journée de Christ, si je pouvais savoir d’avance que vous abandonneriez vos traditions en matière de discipline, pour vous tenir collés avec foi aux commandements de la Parole. Mais d’autres ont parlé, et nous sommes contraints de parler à notre tour. C’est une triste et douloureuse nécessité.
Du reste, si j’ai été obligé de parler de moi-même dans les pages qui suivent, c’est avec regret. Je ne cherche point une justification personnelle, mais je désire que vous connaissiez la vérité de certains faits qui ont été dénaturés, afin que vous puissiez au moins tenir votre jugement en suspens, et retourner à cette parole divine qui sera une lampe à vos pieds et une lumière sur votre sentier.
On a affirmé que nous sommes tellement sous la puissance de l’ennemi que ni la droiture naturelle, ni celle qui est selon la