doute tout ce que l’on n’expose pas d’une manière théologique et détaillée.
La troisième preuve des blasphèmes que M. Wigram impute à M. Craik est tirée des paroles suivantes :
« Il respira le même air et fut nourri par la même nourriture qui soutiennent de simples hommes ; les vents du désert de ce monde soufflèrent autour de lui, et comme la jeune plante avance graduellement vers la maturité, soit en hauteur, soit en vigueur, ainsi Jésus avança à travers les phases de l’enfance et de l’adolescence, jusqu’à ce qu’il parvint, en âge et en stature, à l’état de l’homme fait » (Craik.)
(Vous trouverez ces accusations pages 10 et suivantes du susdit ouvrage.)
Si on n’avait pas le témoignage du propre écrit de M. Wigram, on ne croirait pas qu’il fût possible que l’esprit de parti pût être aussi injuste. M. Craik a été beaucoup calomnié sur le continent au sujet de ces choses, cela a passé même de bouche en bouche, d’assemblée en assemblée. On lui reproche certaines expressions sur l’humanité du Seigneur Jésus que ma plume ne reproduira pas, et qu’il a lui-même en horreur. Eh bien ! mes frères, ce n’est pas lui qui les a employées, mais des opposants les ont présentées à M. Craik sous forme de demandes. M. Craik répondit à toutes ces questions dans la simplicité de son cœur, et toutes ces réponses revenaient à ceci : que Jésus pouvait, quant à sa nature, et souffrir et mourir, mais qu’Il ne put jamais mourir autrement que comme Agneau de Dieu, se donnant Lui-même pour la vie du monde. Je le tiens de sa propre bouche.
Je laisse maintenant la question de la discipline, telle qu’elle fut établie en Angleterre. Je ne vous donnerai pas les détails de la triste confusion, des déplorables divisions qui résultèrent de son application dans tout le royaume uni. Je ne comprends pas qu’on puisse aimer la sainteté de Dieu, et contempler de pareilles scènes sans s’humilier jusque dans la poussière. Qui ne serait abreuvé de douleur en voyant ces divisions de Londres, ces quatre tables dressées au nom de notre commun Maître à Plymouth et aussi à Bath, ces scandales de Jersey, renouvelés encore à Londres avec plus d’intensité ! Que de brebis du Seigneur dispersées ! Allez de maison en maison, mes frères, en Angleterre, et on vous racontera des souffrances personnelles qui feront dire : « Y a-t-il jamais eu de douleur semblable à notre douleur ? » Puis la France, la Suisse et l’Italie viennent avec leur triste cortège de maux. Le monde entier a été rempli de ces divisions ; jusqu’en Amérique, en Inde