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circulaire de M. Darby avait donné libre carrière à toute espèce d’accusations contre ces frères de Béthesda. Si je reproduis cette pièce, ce n’est pas avec l’intention de diminuer votre respect et votre affection pour ce frère, qui a vieilli en se dévouant pour l’Église, même d’une manière peu ordinaire, et c’est bien l’amertume de cette discipline qui fait qu’on est obligé de parler des choses qu’on voudrait cacher. Le Seigneur sait quelle douleur j’éprouve en disant ou en répétant quoi que ce soit de cette nature, et je lui demande avec ferveur de nous rendre notre première unité dans la foi et dans l’amour, ne fût-ce que pour éviter de reproduire ces tristes détails. Mais la nécessité m’est imposée de chercher à vous éclairer, mes frères, sur la valeur de ces accusations.

M. Wigram avait publié une brochure intitulée : « Appel aux chrétiens de Béthesda. » Dans cette brochure, il cherche à démontrer que M. Craik est autant entaché d’hérésie que M. Newton, affirmant qu’il a trouvé dans les écrits de M. Craik la semence, les branches et le fruit de cette doctrine.

M. Wigram avait feuilleté certaines lettres pastorales de M. Craik, qui avaient servi depuis longtemps à édifier les enfants de Dieu. Il crut enfin trouver dans les extraits suivant la preuve de la culpabilité de M. Craik.

« Jésus, quant à son humanité, grandit (avança jusqu’à la stature d’un homme) dans le désert. Il était comme une racine sortant d’une terre altérée. » (Craik.)

M. Wigram dit que cette assertion « dégrade Christ, jusqu’à la position non-seulement d’un incrédule, mais aussi à celle d’un imposteur, et il ajoute que cela fut la semence de l’erreur de M. Newton. » (Wigram).

Puis, allant en avant dans ses accusations, il croit trouver dans ces mêmes lettres les branches et le fruit de l’erreur de M. Newton.

M. Craik avait dit, en faisant allusion au bois employé pour la construction du tabernacle : « On dit que le bois d’acacia a une grande puissance pour résister aux dégâts de la corruption et de la décadence ; ainsi l’humanité du Seigneur Jésus était libre de la moindre tache de mal moral, et son corps fut préservé de toute tache, même de corruption extérieure. » (Craik.)

M. Wigram tire de cette remarque la conclusion que Craik n’admet pas qu’il y eut « aucune vertu ou puissance intérieure, point de sel intérieur. » (Wigram.)

Comme si dans une lettre destinée à l’édification on mettait en