choses, j’ajoute ici une traduction de cette déclaration faite par l’assemblée de Plymouth à laquelle la lettre des dix signataires de Béthesda fait allusion. C’est cette déclaration qui, entre divers motifs, a décidé Béthesda à ne pas examiner et juger cette question comme corps. On conçoit en effet qu’il était difficile de déclarer une telle assemblée hérétique, ou d’exclure les membres qui en sortiraient.
« Notre Seigneur naquit au milieu du peuple d’Israël pendant que cette nation souffrait de plusieurs manières sous le déplaisir de Dieu ; mais aucune de ces choses, auxquelles Christ participa à cause de l’état du peuple, ne pouvait en aucune manière impliquer que ce déplaisir ou cette malédiction reposât sur lui personnellement, pas plus que les conséquences du péché d’Adam, auxquelles il participait (telles que la faim et la soif) n’impliqueraient qu’il fût coupable. Nous rejetons la première de ces pensées autant que l’autre.
» Quant aux rapports de notre Seigneur avec l’homme, ou avec Israël, et touchant les choses auxquelles il participait par le moyen de ces rapports, nous croyons que ce fut de sa propre et libre grâce que Lui, qui est Dieu éternellement, s’est fait homme ; et en revêtant notre humanité, Il s’assujettit volontairement à toutes les choses impliquées dans de tels rapports, selon qu’il plaisait à Dieu de l’y assujettir. Cette position volontaire ne pouvait en aucune manière affecter la dignité de sa personne, ni la perfection de son œuvre. Elle ne pouvait indiquer non plus que quelque chose fût placé sur Lui qu’il dût ôter avant de pouvoir devenir notre substitut, et répondre pour nos péchés. Aucune relation non plus, dans laquelle il était entré de sa propre et libre grace, ne pouvait le placer dans un éloignement moral quelconque de Dieu, position parfaitement impossible en elle-même, et répugnant entièrement à tout cœur et à tout esprit chrétien. Nous croyons parler sainement quand nous disons que notre Seigneur participa à toutes les propriétés ordinaires et à toutes les infirmités de la nature humaine, le péché seul excepté, comme cela est exprimé en Hébreux, ii, v. 14. Il prit part à la même chair et au même sang que ceux qui, selon le dessein de Dieu, étaient ses frères, et cela afin de mourir, afin de détruire celui qui avait la puissance de la mort.