Page:Espenett - Quelques documents relatifs à la discipline établie par M. Darby et d’autres frères en Angleterre vis-à-vis de l’assemblée de Béthesda.djvu/21

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Cela a eu lieu enfin malgré tout ce qui s’est passé quant à la manifestation de tant de mensonges, chez ceux qui soutiennent le système.

Au commencement des débats, je n’avais absolument rien à faire avec les protestations des frères de Bristol, et pendant longtemps je fus dans l’ignorance complète de ce qui s’était passé à cet égard. Mais ayant dit à M. Müller que j’irais volontiers à Béthesda, je fus obligé, en apprenant l’état des choses, de lui écrire, déclinant l’invitation. Ce fut le commencement d’une longue correspondance, et enfin je dus avoir une conférence avec les frères Müller et Craik, de sorte que, pour ce qui me concerne, le tout a été placé devant eux, et cela d’une manière complète et entière. Bien des choses pénibles et peu satisfaisantes se sont passées entre eux et moi, mais je me place sur le terrain de la fidélité que je dois à toute l’Église de Dieu, et à chaque brebis individuellement aimée de Christ, afin que pour ce qui nous concerne, nous puissions être gardés à l’égard de choses que tant de frères reconnaissent être diamétralement opposées à la gloire de Christ (horribly subversive of His glory) en même temps qu’elles détruisent toute droiture chez les enfants de Dieu. Maintenant, bien-aimés frères, je vois dans les Écritures qu’un des effets de la foi, c’est de nous pousser à respecter ce que Dieu respecte, quelles que soient les difficultés que cela nous suscite, en mettant obstacle à ce que ces difficultés soient ôtées et nous obligeant ainsi de nous attendre à Dieu.

Je ne désire donc nullement diminuer le respect et l’estime que tout frère pourrait éprouver personnellement pour les frères Craik et Müller dans les choses où ils ont honoré Dieu par la foi. Au contraire, qu’on maintienne ces sentiments de respect et d’estime pour eux, je l’ai fait moi-même dans ce qui s’est passé entre moi et eux ; et je désire encore le faire. Mais je supplie les frères, par leur fidélité à Christ et par amour pour les âmes qui lui sont chères, d’accomplir leur devoir en opposant une digue à ce mal.

Malheur à eux s’ils aiment les frères Müller et Craik, ainsi que leurs propres aises, mieux que les saints chers à Christ, et je place sur la conscience de tout frère, que si on recevait quelqu’un de Béthesda (à moins que ce ne soit un cas exceptionnel, où le frère ignorerait ce qui vient de se passer), ce serait ouvrir la porte à la contagion de ce mal abominable, dont nous avons été délivrés à tant de prix. Ce mal a été formellement admis à Béthesda, et cela le sachant et le voulant, avec l’excuse qu’on ne doit pas l’examiner ; principe qui se refuse à la vigilance contre toute racine