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brebis. Mais je ne veux pas supposer cela, mon cœur s’y refuse. Je ne veux pas supposer non plus que l’influence ou que la réputation de certains frères les induirait à faire dans un cas donné ce qu’ils ne feraient pas dans un autre cas. Je place donc la position de Béthesda sur la conscience des frères. Cette assemblée agit dans ce moment comme le soutien de M. Newton et du mal qui lui est associé de la manière la plus positive et décidée, et la forme que prend son activité est celle qui convient le plus à l’ennemi des âmes. Le but de M. Newton et de ses amis n’est plus de faire connaître sa doctrine sous cette forme grossière qui a réveillé toute conscience chrétienne jalouse de la gloire de la personne de notre adorable Seigneur. On cherche maintenant à atténuer et à affaiblir la doctrine et à trouver une position chrétienne pour ceux qui retiennent la doctrine, afin de pouvoir la répandre en s’efforçant d’ôter à des âmes sincères tout sujet de crainte. De cette manière Béthesda vient précisément à leur aide de tout son pouvoir. Voici comment. Ils ont reçu des personnes venant d’Ebrington Street, après avoir positivement refusé d’examiner les erreurs enseignées à Plymouth. Dans ce moment-ci, les agents les plus actifs de M. Newton sont très-assidûment occupés à Béthesda parmi les membres de l’assemblée, niant que M. Newton retienne des erreurs de doctrine, atténuant et expliquant ses vues de manière à ôter les craintes des saints à cet égard. Et ils s’y sont employés avec succès. M. Müller a déclaré que M. Harris faisait une œuvre de ténèbres dans les démarches qu’il fit pour exposer la doctrine de M. Newton, quoique M. Müller ne se soit pas donné la peine de prendre des renseignements auprès de ceux qui avaient connaissance de ces démarches, concernant les circonstances qui les avaient motivées.

M. Müller déclara aux saints que M. Newton s’était rétracté publiquement devant Dieu et devant le monde, de la manière la plus complète, ce que tous ceux qui ont connaissance des faits savent être tout à fait contraire à la vérité des choses ; et je dois ajouter que M. Müller a agi évidemment avec beaucoup de partialité, tout en conduisant les saints dans une fausse voie, en justifiant M. Newton sans vouloir lire ses traités ou la réponse faite à sa rétractation. Il n’a pas cherché non plus des renseignements auprès de ceux qui étaient mécontents de cette rétractation. Pour donner une idée de cet état de choses, je puis citer le fait suivant qui est frappant. Pendant que M. Müller faisait la déclaration de l’innocence de M. Newton, dont je viens de parler, un membre de l’assemblée qui était présent fit à son voisin la remar-