de M. Alexander, ce serait introduire au milieu de nous un mauvais précédent. Si un frère a le droit de demander qu’on examine un ouvrage de cinquante pages, il peut aussi exiger que nous nous occupions d’une erreur contenue dans une brochure beaucoup plus volumineuse encore ; de sorte que tout notre temps serait perdu à examiner les erreurs d’autrui, au lieu de l’employer à un travail plus important.
Il ne nous reste qu’à attirer votre attention sur les trois motifs spécialement allégués par M. Alexander pour justifier sa conduite. Au premier de ces motifs, savoir, que par notre refus de juger cette affaire plusieurs enfants de Dieu seront exclus de notre communion, nous répondons qu’à moins que nos frères ne puissent prouver que l’erreur est reçue et enseignée parmi nous, ou qu’on reçoive à la communion des personnes qui devraient en être exclues, ils n’ont aucune autorisation scripturaire pour se retirer du milieu de nous. Nous supplions avec affection tout frère qui serait porté à se retirer de notre communion pour le motif allégué ci-dessus, de considérer qu’à moins de pouvoir indiquer du mal soit dans la doctrine, soit dans la conduite, il ne peut nous traiter comme si nous avions renoncé à la foi de l’Évangile, sans violer les principes qui nous réunissent.
En réponse au second motif, savoir, « que nous serions exposés à recevoir de Plymouth des personnes ayant de fausses doctrines, » nous sommes heureux de pouvoir déclarer que depuis que cette affaire a été agitée, nous avons maintenu que tout chrétien soupçonné à cet égard, et venant de Plymouth, peut être examiné par rapport à sa foi ; que dans le cas d’une personne soupçonnée par certains frères parmi nous, non-seulement on a eu des entrevues particulières avec ce chrétien, concernant sa foi, dès que ces soupçons furent connus, mais cette personne (que plusieurs d’entre nous connaissaient depuis de nombreuses années comme un véritable chrétien) vint se présenter à la réunion des frères conducteurs dans le but de fournir à tout frère qui aurait des scrupules l’occasion de le questionner. M. Alexander, lui-même plus que tout autre, déclara que cela n’était pas nécessaire, une telle enquête n’étant plus obligatoire vu que les difficultés se rapportant à la foi de ce frère avaient été dissipées par des rapports individuels avec lui. Nous laissons à M. Alexander de concilier ce fait, qu’il n’a pas pu oublier, avec l’assertion contenue dans le second motif spécial qu’il donne pour se retirer du milieu de nous.
Pour ce qui regarde le troisième motif allégué par M. Alexander, savoir : que si nous ne jugeons pas cette affaire, nous serons