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renonçait, mais sans nous faire connaître en aucune manière son intention d’agir comme il le fait maintenant, sans avoir fourni premièrement à l’église l’occasion d’entendre ses motifs pour se séparer de nous.

Dans ces circonstances, nous croyons qu’il est de la dernière importance, dans le but de calmer les inquiétudes que la lettre de notre frère vient d’éveiller, que nous vous fassions connaître d’une manière catégorique que la foi de ceux qui pendant seize ans se sont employés au ministère de la Parole parmi vous, n’a subi aucun changement quelconque. Nous parlons de la foi qui se rapporte à la personne de notre adorable Sauveur.

Les vérités qui se rapportent à la divinité de sa personne, à sa nature sans péché, à la perfection de son sacrifice, vérités qui ont été enseignées parmi vous, soit dans le ministère public de la Parole, soit par écrit, pendant ces nombreuses années qui viennent de s’écouler, sont celles que nous retenons encore par la grâce de Dieu. Nous croyons qu’il est de la dernière importance que nous fassions cette confession, en ce que la lettre dont nous parlons peut (nous espérons sans intention de la part de l’auteur) donner une autre impression à ceux d’entre vous qui conservent une sainte jalousie pour la foi une fois donnée aux saints. Nous ajoutons pour la plus grande satisfaction de ceux qui auraient pu être troublés dans leurs sentiments, que nous rejetons entièrement la déclaration que le fils de Dieu, toujours adorable, ait participé à la culpabilité du premier Adam, ou qu’il soit né sous la malédiction de la loi violée, à cause de ses rapports avec Israël. Nous croyons qu’Il a toujours été le saint de Dieu, en qui le Père mettait son bon plaisir.

Nous ne connaissons aucune malédiction endurée par le Sauveur, excepté celle qu’Il porta comme substitut pour les pécheurs, selon cette Écriture : « Il a été fait malédiction pour nous. »

Nous rejetons entièrement la pensée qu’Il ait jamais fait les expériences d’une âme non convertie, et tout en disant qu’Il souffrait extérieurement toutes les épreuves qui se rattachaient à son humanité et à sa position comme Israélite, nous maintenons que ses sentiments et son expérience intérieurs, aussi bien que les actions de sa vie, étaient entièrement en harmonie avec cette déclaration de la Parole, que Jésus-Christ était « séparé des pécheurs. »

Nous en venons maintenant aux motifs qui nous ont empêchés de nous rendre à la requête de notre frère M. Alexander, savoir que nous devions formellement examiner et juger certaines erreurs enseignées parmi des chrétiens se réunissant à Plymouth.