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page 10, n’est qu’une affirmation dont il est permis de discuter la valeur. Et dans tous les cas, quelle qu’eût été la valeur du ministère de M. Darby dans cette occasion, son jugement, son activité ne pouvaient pas, ne devaient pas être acceptés par les églises, si ce n’est dans une conférence régulière. Si l’opinion de la conférence eût été favorable au jugement de M. Darby, on aurait pu priver Béthesda, dans le cas où cette assemblée aurait continué à se mettre en opposition avec cette opinion, des avantages de l’association, et cette assemblée aurait été traitée comme tout autre rassemblement chrétien en dehors de l’association ; c’est-à-dire que les chrétiens venant de là auraient été examinés et reçus individuellement et non pas comme venant d’un corps accrédité auprès de l’association des églises. C’est ainsi que vous agissez, mes frères, envers les églises nationales et envers les autres églises qui ne nous donnent pas comme corps toutes les garanties que vous pourriez désirer.

Quoique mon but spécial soit de donner connaissance des principaux documents qui peuvent faire comprendre l’établissement de la discipline établie en Angleterre et son application aux assemblées de France et de Suisse ; néanmoins, il peut être très utile aux frères de connaître très-brièvement l’ordre dans lequel les événements se sont accomplis depuis la sortie de M. Darby de l’assemblée de Plymouth.

Je donne donc ici cet ordre chronologique des principaux faits qui ont précédé l’application de la discipline à Béthesda.

1o M. Darby se retire de l’assemblée de Plymouth, par le motif que Dieu était mis de côté et l’homme mis à sa place. M. Newton ayant refusé de se justifier devant toute l’assemblée, quelques centaines de frères se retirent et commencent à rompre le pain à Raleigh Street, à Plymouth (1845).

2o En avril 1846, assemblée de prière et d’humiliation à Londres, à laquelle M. N. et ses amis refusent d’assister. Ils publient leurs raisons pour cela, et M. Darby son Récit des faits.

Dans l’automne de cette même année, série de réunions tenues à Rawstorne Street, à Londres. Cette assemblée exclut M. Newton de la Cène. Publications des deux camps et assemblée importante à Rawstorne Street, en février 1847.

3o Bientôt après, M. Harris de Plymouth, l’ancien collaborateur de M. Newton, publie une méditation de ce dernier sur le Psaume VI, qui avait été prêtée à sa femme par une amie. Si je ne me trompe, il s’agissait plutôt de quelques notes sur ladite méditation, qui circulaient sans avoir été soumises à M. Newton, notes non autorisées par M. N.