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ment de quoi il s’agissait à Plymouth. Les uns voulaient un certain ordre et certaines vues prophétiques, d’autres ne voulaient ni cet ordre ni ces vues prophétiques. Cela ressort clairement de la lecture du Récit des faits. M. Trotter lui-même le comprend ainsi, car il dit dans sa brochure intitulée Affaire de Plymouth et de Béthesda, page 14 : « Jusqu’ici le mal s’était borné au renversement de toutes les vérités qui, par la grâce du Seigneur, avaient été remises en lumière parmi les frères ; à l’établissement, dans une mesure alarmante, des prétentions et du pouvoir cléricaux ; » puis il ajoute cette accusation de mauvaise foi et de « perte complète de l’intégrité morale, » que nous avons appris à apprécier à sa juste valeur, depuis que M. Darby et ceux qui le suivent ne se sont fait aucun scrupule d’employer cette arme à travers toutes les péripéties de cette discipline.

Donc, il ne s’agissait pas des fondements de la foi, mais de quelques vérités spéciales remises en lumière parmi les frères. Je croyais que la vérité spéciale qui, au commencement, avait réuni les frères, était la réunion de tous ceux qui sont de Christ. C’est la seule bannière que j’ai connue, sans méconnaître toutefois la saine discipline qui doit régir les rassemblements des croyants. Si M. Trotter et d’autres ont voulu ériger les grâces que Dieu nous avait accordées, dans la voie que nous suivions, en drapeau spécial, ils renient par cela même le véritable commencement des frères.

Encore une fois n’oublions pas que l’Église se compose de personnes, de membres vivants, et ce qui caractérise ces chrétiens, c’est d’être un seul corps, comme aussi il y a un seul Esprit ; ils ont un seul Dieu et Père de tous, un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, une seule espérance de leur vocation ; ces choses étant communes à tous, il ne s’agit pas de tel ou tel principe. En un mot, c’est Dieu qui nous a faits ce que nous sommes comme chrétiens ; on ne peut ni y ajouter quelque chose, ni y rien ôter ; reconnaître ces chrétiens, c’est garder l’unité de l’esprit ; les rejeter, c’est tomber dans le schisme.

Quoi qu’il en soit, non-seulement M. Darby est sorti lui-même de l’assemblée de Plymouth pour les motifs allégués ci-dessus, mais il ajoute, page 77 du Récit des faits : « Il y a une œuvre directe de Satan que peu de personnes peut-être apprécieront distinctement … mon témoignage non équivoque est : « Sortez du milieu d’eux, et soyez séparés. »

» Ils ont cherché, ajoute-t-il (en parlant de M. Newton et de ses