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248 FABLES D'ESOPE

Ces marchands à la mer volage Commirent et eux et leur bien; Mais il advint en moins d'un rien Que leur vaisseau souffrit naufrage.

Leur bien perdu par la fortune, A fort grand peine ils se sauvèrent. Et bien estonnés se trouvèrent, N'ayans ny avoir ny pecune.

La Chauve Souris, pour ses debtes, N'osa depuis aller de jour; Le Plongeon attend chacun jour Sur le bord de la mer ses pertes.

Le Buisson est tous jours pendu Aux robbes de ceux qu'il rencontre, Cuidant pouvoir par bon encontre Recouvrer ce qu'il a perdu.

L'homme a tousjours le cœur fiché A ce qu'un coup s'est attaché.

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