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LES PERSES

XERXÈS
Strophe II.

Arès s’est allié aux Ioniens pour nous détruire, Arès le briseur de navires, le faucheur de la noire plaine et de la grève douloureuse.

LE CHŒUR

Oh, oh, dis ce que tu as fait : où est la foule de tes amis ? où sont tes compagnons d’armes ? Où sont Pharandakès, Sousas, Pelagôn, Datamès, Psammiskanès et Agbatas qui était venu d’Ecbatane ?

XERXÈS
Antistrophe II.

Je les ai tous laissés aux rivages de Salamine, guerriers misérables, jetés à bas de leur nef tyrienne ; ils sont morts sur les côtes rudes.

LE CHŒUR

Oh, oh, où sont-ils, Pharnoukhos, et Ariomardos le brave, et le prince Seuakès ? où Lilaios le noble, Memphis, Tharybis, Masistès, Artembarès et Hystaikhmas ? où sont-ils, ceux-là que je nomme ?

XERXÈS
Strophe III.

Hélas, hélas sur moi. Tous en face de l’antique, de l’odieuse Athènes, ils sont tombés dans le tumulte… Hélas, hélas… les malheureux… palpitants à terre.

LE CHŒUR

Et celui qui t’était fidèle comme un œil, et qui, myriade par myriade, savait te dénombrer les Perses, le fils de Batanôkhos, Alpistos, qui avait pour ancêtres Seisamès et Mégabatès ? et Parthos ? et le grand Oïbarès ? Laissés, laissés là-bas… Oh, oh, les ennemis… Et, pour les nobles Perses, quels maux ! plus que des maux !