pour la justifier, les changements les plus simples au reste de l’ouvrage.
La forme sous laquelle les écrits de la nature de celui de Job nous ont été transmis explique du reste ces indécisions et ces incohérences. Il ne semble pas que le livre de Job ait eu d’abord dans l’estime des Israélites une très-grande importance. Non-seulement on ne lui attribuait, à l’époque reculée où il fut écrit, aucune autorité canonique ; mais il semble même qu’on a dû le tenir assez longtemps pour une composition artificielle et profane. Plusieurs rabbins du moyen âge, Ralbag, par exemple, ne l’envisagent guère que comme un livre philosophique et le traitent avec la plus grande liberté[1]. Ces sortes de textes n’étaient pas gardés très-sévèrement dans l’antiquité. Chacun se faisait sa copie à sa guise et selon son goût personnel. Souvent les copies
- ↑ Voir l’édition partielle du commentaire de Ralbag, avec traduclion latine, par L. H. d’Aquin. Paris, 1622, in-4.