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Dans son cou réside la force,
Devant lui bondit la terreur.

Les fanons de sa chair sont adhérents.
Ils sont figés sur lui et immobiles.

Son cœur est solide comme la pierre,
Et dur comme la meule inférieure[1].

Quand il se lève, les plus braves tremblent
£t s'enfuient tout éperdus.

Quand on l'attaque avec l'épée, il n'y a ni épée,
Ni javelot, ni flèche, ni cuirasse qui tiennent.

Il regarde le fer comme de la paille,
L'airain comme du bois pourri.
 

  1. La meule se composait de deux pierres superposées et emboîtées une dans l'autre, dont la plus dure était placée dessous.