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Pour que la pluie tombe sur la terre inhabitée,
Sur le désert où il n’y a point d’hommes[1] ;
Pour que la plaine vaste et vide soit arrosée,
Et que les gazons des prairies reverdissent ?
La pluie a-t-elle un père ?
Qui engendre les gouttes de la rosée ?
Du sein de qui sort la glace ?
Et le frimas du ciel, qui l’enfante ?
Les eaux se condensent comme la pierre.
Et la surface de l’abîme se durcit.
Est-ce toi qui serres les liens des Pléiades[2],
Ou pourrais-tu relâcher les chaînes du Géant[3] ?