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dans les obscurités divines du plan de ce monde, tandis que les fils de Dieu sont rangés en silence à l’entour, les uns adorant les yeux fermés les secrets de la Providence, les autres pénétrant par l’intuition des âmes pures les mystères qui ne se révèlent pas à la raison. Le respect dû aux œuvres des morts illustres et le souvenir des perpétuels remaniements qu’il apportait à ses compositions les plus achevées m’ont seuls empêché de donner au public ce beau dessin. Hélas ! quelles leçons d’élévation morale, quelle source d’émotions profondes et de hautes pensées ont disparu pour notre siècle, si pauvre en grandes âmes, avec le dernier soupir de cet homme de cœur et de génie !

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