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le goût raffiné qui se remarque dans ces deux dernières scènes nous interdisent de croire que le poëte eût commis la faute de mettre la formule abstraite de son drame dans la bouche de l’héroïne. Nous pensons donc que le verset 7 est prononcé par un personnage étranger à l’action, par une sorte de moraliste ou de chorége, peut-être par le chœur. Quoi qu’il en soit de ce détail peu important, il est évident 1o que la fin de l’acte se passe à Sulem, et 2o que la pièce proprement dite finit au verset 7. Non-seulement, en effet, l’action est terminée par le serment que se prêtent les deux amants, mais la moralité est tirée d’une manière si explicite qu’on éprouve une certaine surprise en voyant le poëme se prolonger encore après la scène qui vient de nous occuper.


XV. La surprise redouble quand on étudie les versets placés ainsi comme une sorte d’appendice à la suite de l’acte final. La scène de ces versets est