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sont comme deux jumeaux de gazelle, qui paissent au milieu des lis. Quand le jour fraîchira et que les ombres s’inclineront, je m’acheminerai vers le mont de la myrrhe, vers la colline de l’encens.


SCÈNE III.
Le soir.


salomon.

Tu es toute belle, mon amie, et il n’y a pas de tache en toi.


le berger,
Censé au pied de la tour du sérail.

A moi, à moi, ma fiancée ! viens à moi du Liban[1] ; regarde-moi du haut de l’Amana, du

  1. Le Liban et les images qui suivent représentent à mots couverts les hauteurs inaccessibles du palais et les dangers qu’y court l’innocence de son amie.