Page:Ernest Renan - Cantique des cantiques, Calmann-Levy, 1884.djvu/211

Cette page a été validée par deux contributeurs.


salomon.

Oui, tu es belle, mon amie ! oui, tu es belle ! Tes yeux sont des yeux de colombe.


la sulamite, s’adressant à son ami absent.

Oui, tu es beau, mon bien-aimé ! oui, tu es charmant ! Notre lit est un lit de verdure[1].


salomon.

Les poutres de notre palais sont de cèdre, nos lambris de cyprès.


la sulamite, chantant[2].

Je suis le lis de Saron,
Le narcisse des vallées !…

  1. Elle se reporte par la pensée au temps où elle était au village.
  2. La Sulamite chante ce couplet, qui probablement faisait partie d’une chanson populaire, pour rassurer son amant sur sa fidélité et lui révéler sa présence. (Voir ci-dessous, acte ii, scène 2.)