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d’amour[1] fait sentir son parfum ; à notre porte roulent les plus beaux fruits ; nouveaux et vieux, je les ai gardés pour toi, mon bien-aimé. viii, 1 Oh ! que n’es-tu mon frère ! que n’as-tu sucé le sein de ma mère, pour qu’il me fût permis, quand je te rencontre dehors, de t’embrasser sans qu’on me raille ! 2 Je veux te conduire, t’introduire dans la maison de ma mère ; là, tu m’apprendras tout, et je te ferai boire le vin aromatisé, le jus de mes grenades.

3 Sa main gauche soutient ma tête, et sa droite me tient embrassée.

4 Je vous en prie, filles de Jérusalem, ne réveillez pas, ne réveillez pas la bien-aimée, avant qu’elle le veuille.

  1. Mandragore ou belladone, à laquelle l’opinion populaire prêtait des vertus secrètes.