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17 Les poutres de notre palais sont de cèdre, nos lambris de cyprès.

ii, 1 Je suis le narcisse de Saron, le lis des vallées !

2 Comme un lis au milieu des épines, telle est mon amie au milieu des jeunes filles.

3 Comme un pommier au milieu des arbres de la forêt[1], tel est mon bien-aimé au milieu des jeunes hommes. J’ai longtemps désiré m’asseoir à son ombre, et son fruit est doux à mon palais.

4 Il m’a introduite dans le cellier ; l’étendard 5 qu’il lève sur moi, c’est l’amour[2]. Soutenez-moi avec un peu de raisin, fortifiez-

  1. C’est-à-dire comme un arbre à fruits au milieu d’arbres qui n’en ont pas.
  2. On élevait un drapeau sur les celliers où se distribuait le vin. Voir la Moallaca d’Antara, v, 52, et celle de Lébid, v. 58. Caussin de Perceval, Essai sur l’Histoire des Arabes, t. II, p. 525.