Page:Ernest Renan - Cantique des cantiques, Calmann-Levy, 1884.djvu/180

Cette page a été validée par deux contributeurs.

4 Entraîne-moi après toi ; courons ensemble. Le roi m’a fait entrer dans son harem.

Nos transports et nos joies sont pour toi seul. Mieux valent tes caresses que le vin ! Qu’on a raison de t’aimer !


II


i, 5 Je suis noire, mais je suis belle, filles de Jérusalem, comme les tentes de Cédar, comme 6 les pavillons de Salomon. Ne me dédaignez pas parce que je suis un peu noire : c’est que le soleil m’a brûlée. Les fils de ma mère m’avaient prise en haine ; ils m’avaient mise dans les champs pour garder les vignes. Hélas ! ma vigne, à moi, je l’ai bien mal gardée.