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scène finale des paranymphes (viii, 13) ; les deux scènes de poursuite (morceaux VII, X) ; le passage v, 1, où nous voyons si clairement que le chœur à certains moments était composé des compagnons du fiancé ; l’allusion qui est faite dans ce même passage au festin de noces se continuant, selon l’usage oriental, pendant que s’accomplit l’union des deux époux ; le divertissement du morceau XII, d’autres traits encore, semblent préparés exprès pour servir aux jeux d’une noce. Tout ce que nous savons des noces des Hébreux[1] s’accorde bien avec cette hypothèse. Le mariage, chez les Hébreux, n’était accompagné d’aucune cérémonie religieuse. Il se célébrait en famille, ou pour mieux dire, au sein du village et de la tribu, par des chants, des danses, des promenades avec des lampes et des chœurs de musique, des banquets accompagnés de jeux d’es-

  1. Voir surtout Juges, xiv, 10 et suiv. Ps. xliv ; I. Macch. ix, 37 et suiv. III Macch. (apocr.), xiv, 6 ; Évang. saint Matthieu, ix, 15 ; xxv, 1 et suiv. Saint Jean, iii, 29.