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Le roi s’élança bravement parmi les ennemis. Un moment des soldats d’Otton l’entourèrent ; ils le tirèrent de toutes leurs forces, et le firent tomber de son cheval. Vous le voyez par terre. Les ennemis frappent sur son armure. Le roi de France était en danger de mort.

Mais le chevalier qui tient l’oriflamme l’élève très haut. Il crie de toutes ses forces : « Au secours, au secours du roi ! » Et les Français accourent et ils délivrent le roi.

Philippe-Auguste remonta sur son cheval. Les Français furent vainqueurs. L’empereur Otton s’enfuit au grand galop pour retourner dans son pays.

C’est en l’année 1214 que Philippe-Auguste remporta cette belle victoire.

Quand il retourna vers Paris, on lui fit fête sur toute la route. Les paysans étaient occupés à moissonner. Mais, dès qu’ils voyaient arriver la troupe, ils couraient au bord du chemin en criant : « Vive le roi ! »

Quand le roi passait par une ville, les habitants jetaient des fleurs devant lui. Les cloches des églises sonnaient. Tout le monde criait : « Vive le roi ! »

Les Parisiens sortirent en foule au-devant de lui et crièrent aussi : « Vive le roi ! »

Dans toute la ville, on chanta, on dansa. La nuit, on alluma des torches et des lanternes, et l’on vit aussi clair qu’en plein jour.

Les fêtes durèrent huit jours. Pendant ce temps-là, on ne fit pas la classe, et les écoliers s’amusèrent.

Les Français aimèrent le roi Philippe-Auguste