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n’avait pas le droit de s’en aller ailleurs. S’il s’en allait, le seigneur le faisait poursuivre et ramener.

Les paysans appartenaient donc au seigneur. La preuve c’est que, quand le seigneur vendait ses terres, il vendait ses paysans avec.

Ainsi les paysans dans ce temps-là étaient traités à peu près comme des bêtes.


— 2. Une révolte de paysans. — Un jour, un paysan dit à ses camarades :

DES PAYSANS SE RÉUNISSENT POUR FAIRE LA GUERRE AU SEIGNEUR.

« Camarades, nous sommes trop malheureux ! Nos seigneurs nous traitent comme des chiens. Et pourtant nous sommes des hommes aussi bien qu’eux. Comme eux, nous avons un cœur dans la poitrine. Et notre cœur est aussi bon que le leur. Voulez-vous que tous les paysans se réunissent pour faire la guerre aux méchants seigneurs ? »

Les pauvres gens répondirent qu’ils le voulaient. Ils se séparèrent. Chacun d’eux s’en alla dans des villages causer avec des paysans. Ils leur dirent de se réunir un jour dans un bois qu’ils indiquèrent.

Vous voyez les paysans arriver dans ce bois. Ils sont armés de faux, de fléaux à battre le blé ou de gros bâtons. Qu’est-ce qu’ils pouvaient faire