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CHAPITRE CINQ
LES PAYSANS ET LES BOURGEOIS


— 1. La misère des paysans. — Les paysans étaient très malheureux même quand leurs seigneurs ne faisaient pas la guerre.

Les terres qu’ils cultivaient appartenaient au seigneur du village.

Le seigneur pouvait leur demander autant d’argent qu’il voulait.

Quand le seigneur faisait bâtir, ou bien réparer un chemin, il ne prenait pas d’ouvriers. Il envoyait chercher des paysans, et les faisait travailler pour lui, sans les payer. Ce travail-là s’appelait la corvée.

Vous avez vu que le seigneur aimait beaucoup la chasse. Il voulait avoir beaucoup de gibier sur ses terres. Ce gibier mangeait les récoltes. Les paysans n’avaient pas le droit de le détruire. Un paysan qui tuait un lièvre risquait d’être pendu.

Le seigneur pouvait battre les paysans et les mettre en prison quand cela lui faisait plaisir.

Si un paysan se trouvait trop malheureux, il