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dans le chemin. Les guerriers francs sont entourés de tous les côtés. Ils tombent l’un après l’autre, morts.

Seul, Roland vivait encore, mais il était blessé, évanoui.

Un ennemi s’approcha de lui et voulut prendre son épée. Elle était célèbre dans le monde entier, à cause de la bravoure de Roland. On lui avait donné un nom : on l’appelait Durandal.

Roland sentit qu’on touchait à Durandal. Il se réveilla, se redressa, et, d’un coup, tua son ennemi.

Mais vous le voyez retombé sur le sol ; son sang coulait ; il n’avait plus de forces. Il sentait venir la mort. Alors Roland pensa dans son cœur à Charlemagne, son empereur, et à la douce France, sa patrie. Ses yeux se fermèrent. Il tenait serrée contre sa poitrine son épée Durandal.


Les descendants de Charlemagne se partagèrent son empire et se battirent les uns contre les autres. Les Normands en profitèrent pour envahir le royaume.


— 5. Les hardis Normands. — Normands, cela voulait dire hommes du Nord. Ils habitaient dans les pays qu’on appelle la Suède, la Norvège et le Danemark.

Chaque année, au printemps, ils se réunissaient par bandes au bord de la mer. Chaque bande choisissait un chef qu’on nommait le roi de mer.

Ils montaient sur leurs barques et naviguaient vers les côtes de France.

Il ne fait pas bon de naviguer sur ces mers du