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demandait à boire, un de ces seigneurs lui faisait un grand salut, et il allait chercher un plateau d’or où se trouvaient un verre, une carafe de vin et une carafe d’eau. Puis il revenait accompagné de deux autres seigneurs. Et tous les trois faisaient un grand salut.

Le roi se versait à boire. Quand il avait bu, les trois seigneurs faisaient encore un grand salut et ils emportaient le plateau.

Un homme que l’on servait de cette façon-là devait se croire fort au-dessus des autres hommes. Louis Quatorze crut presque qu’il était un dieu.


— 3. Une fête à Versailles. — Louis Quatorze fit bâtir à Versailles, près de Paris, un château si beau qu’il n’y en avait pas un pareil dans le monde.

Un soir d’été, il y donna une fête, où trois mille personnes furent invitées.

A six heures, le roi et la reine commencèrent à se promener dans les allées du jardin, qui était très grand. Les princes, les princesses et la foule des seigneurs et des dames les suivirent.

On s’arrêta dans un rond-point, où des buffets étaient chargés de viandes, de bonbons et de confitures.

Entre les buffets on avait placé des caisses d’où sortaient de petits arbres. Les branches de ces arbres portaient des fruits confits.

Vous voyez le roi au moment où il vient de cueillir des fruits pour les offrir à des personnes qui le suivent.

Puis le roi dîna dans une salle tout en feuillage,