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décider à sortir. Plusieurs fois, il dit : « Irai-je, ou n’irai-je pas ? »

Enfin il monta dans un carrosse. Le carrosse avait fait très peu de chemin quand il rencontra, dans une rue étroite, une grosse charrette. Il ralentit et rasa le petit trottoir, le long des boutiques.

Alors un misérable, appelé Ravaillac, s’approcha. Il frappa le roi de deux coups de poignard.

LES PARISIENS PLEURANT À LA MORT DE HENRI QUATRE.


Le roi poussa un cri. Il dit à ceux qui se trouvaient près de lui : « Ce n’est rien ! » Il répéta : « Ce n’est rien ! » mais d’une voix si faible qu’à peine on l’entendit.

Le carrosse fut ramené au Louvre et le roi mourut en y arrivant.

La triste nouvelle fut bientôt connue dans Paris. Ce fut une désolation générale.

Vous voyez des marchands qui se dépêchent de fermer leurs boutiques. Ils craignent que la guerre recommence et qu’on pille les maisons.