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à notre boisson, n’est ni alcaline ni acide : elle a une réaction neutre. Nous avons cependant recherché l’influence d’un excès d’acide ou d’alcalin.

Enfin à côté des causes physiques et chimiques il faut voir si les organismes inférieurs qui se rencontrent dans l’eau n’ont pas, eux aussi, une influence fâcheuse sur le développement des moisissures.

Et d’abord les moisissures vivent-elles et se reproduisent-elles dans l’eau stérilisée ?


Technique. — Nous avons emprunté la technique de l’analyse bactériologique des eaux. Une culture de Penicillum glaucum ayant été ensemencée dans de l’eau stérilisée, nous en avons fait des dilutions au dixième, au centième et au millième. Après avoir préalablement ensemencé sur gélatine 1 centimètre cube de chacune de ces dilutions, nous nous sommes arrêté à celles qui présentaient un nombre de spores assez restreint, de façon à pouvoir vérifier facilement les variations dans la quantité. Une fois le titre de ces solutions bien connu, nous avons ensemencé régulièrement, chaque jour, 1 centimètre cube de chaque solution dans des tubes de gélatine. Les spores mettaient de cinq à huit jours à se développer et à devenir le centre d’une colonie ; chaque colonie correspondant à une spore, il nous était facile de calculer le nombre de spores contenu dans 1 centimètre cube de nos solutions mères.

Deux causes d’erreur nous ont préoccupé au cours de ces expériences :

1o Les spores des moisissures obéissant à la pesanteur tombent en général au fond du liquide ; il en résulte que