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guerre religieuse et sociale comme il n’en fut jamais. — Laissez passer la justice de Dieu !

J’entends tous les peuples pousser des cris d’allégresse. Car il n’en est pas un qui n’ait cruellement souffert de sa soif de conquêtes, et dans tous les coins du monde le nom de l’Anglais est maudit. — Laissez passer la justice de Dieu !

La France réchauffe en son sein les vieilles haines de Poitiers, de Rouen et d’Azincourt ; elle relit, menaçante, l’insolent manifeste de Brunswick, le bulletin de Waterloo, les traités de Vienne. — Laissez passer la justice de Dieu !

La Russie triomphante jure l’extermination de cette puissance britannique qu’elle a trouvée partout sur le chemin de son ambition. — L’Allemagne, commercialement exploitée par l’Angleterre, partage les ressentiments de l’univers. La Suisse, la Belgique, la Hollande, le Danemark de Copenhague, les monarchies constitutionnelles d’Ibérie, toutes les puissances secondaires du continent européen, tous les peuples du monde, les Chinois, et les Cafres, et les Afghans savent ce que coûtent aux nations le monopole britannique ; ils le maudissent et se retournent contre lui. — Laissez passer la justice de Dieu !

L’Amérique naissante portera le coup mortel. Car telle fut la mère et telle sera la fille ; toutes deux commerçantes, pirates et criminelles toutes deux : l’une marâtre, et l’autre parricide ! — Le Crime venge le Crime !

Enfin, les îles et empires des grandes mers veulent s’appartenir. — Jersey, Guernsey, Auriguy reviennent à la France régénérée. — Gibraltar s’annexe à la Péninsule Ibérique rendue à l’indépendance. — Les Cyclades, les Ioniennes, Candie, les belles îles de Calypso retournent à la Grèce délivrée. — Malte, Sierra-Leone, l’Île de France, Fernando-Po, les Seychelles, Sainte-Hélène, et le Cap se