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Malheur à ceux qui labourent et laissent récolter le blé par les oisifs !

À ceux qui bâtissent de splendides édifices ! — Et qui nichent comme des passereaux, dans des mansardes où se réjouissent les vents !

Malheur à ceux qui tissent la soie, le lin, les châles riches et les précieuses étoffes ! — Et qui tremblent de froid, vêtus de bure.

Malheur à ceux qui travaillent l’or, l’argent et le fer ! — Et qui livrent des chefs-d’œuvre pour un morceau de pain !

Malheur aux artistes vendus !

Malheur aux pauvres qui produisent tout et qui souffrent sans se plaindre en hommes ! — Alors que d’autres jouissent comme des animaux, sans se rassasier jamais.

Malheur ! ! Malheur aux habitants de la Terre ! !




VISION XVI
Pestes et Famines.


Alarma ! Alarma ! !
El Romancero.


Le Mal vient ! la Fin vient ! Les grands fléaux ont paru : ceux qui sont dans l’air, ceux qu’on ne voit pas, qu’on n’explique pas ; ceux qui sidèrent les hommes et répandent les épouvantements parmi nous !

Reptiles hideux, lascifs, ils s’étendent sur les bords fortunés des mers du Midi. Dans les voluptueuses cités d’Italie, ils sévissent avec rage, jaunissant les hommes en