Page:Ernest Cœurderoy - Hurrah !!!.djvu/141

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



CHAPITRE IV


UN CADAVRE. — UN FŒTUS. — L’UN ET L’AUTRE DOIVENT DISPARAÎTRE.



§ 1. — UN CADAVRE.


« Depuis la plante des pieds jusqu’à la
tête, il n’y a rien d’entier en toi. Mais il
n’y a que blessures, meurtrissures et plaies
purulentes qui n’ont pas été nettoyées,
ni bandées, et dont pas une n’a été adoucie
avec de l’huile. »
Isaïe


I.   Je veux dire la France.

Et j’étends cette dénomination bien au-delà de l’Empire français actuel. Et préoccupé, dans mon esprit et dans mon âme, d’un croisement général des races, je saute par dessus les frontières qu’imposa la Sainte-Alliance aux États Européens. Et je ne tiens pas compte des guerres qui les ont divisés… Car tout cela, c’est le Passé : et j’épie l’Avenir !

Sous le nom de France je comprends : l’Empire français de Napoléon III le Magnifique, la Péninsule Ibérique, l’Italie, la plus grande partie des Pays-Bas, la Suisse, l’Angleterre et la Prusse Rhénane : — un tiers de l’Europe. — C’est dire que je considère la France comme le