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Si les hommes veulent rester en état de guerre, il leur faut la Force ; qu’ont-ils besoin de la Liberté ? Et la guerre est encore sur nous ! Et pour soutenir la Guerre, la force doit être aussi forte que possible ! Je demande quelle police de sûreté, quelle armée de conquête opérèrent jamais bien sans un chef ? Je demande quelle église peut se conserver sans un pape ? Je demande si la division de l’autorité n’est pas la mort de l’autorité ? Je demande si le général Cavaignac se trompait quand il disait qu’une pouvoir qui se laisse discuter est un pouvoir mort ? Je demande si J. de Maistre, le forcené papimane, eût pu dire mieux que l’austère général républicain. Je demande si L. Bonaparte n’a pas mieux réussi sans le dire ? Je demande si les conseils de guerre doivent discuter comme les congrès de la paix, et s’il n’y faut pas une voix prédominante ? Je demande si le meilleur plan de campagne peut réussir quand il n’est pas exécuté disciplinairement ? Je demande ce qui causa la chute de Napoléon et la guerre des généraux d’Alexandre ? Je demande enfin si l’armée dans laquelle le commandement est divisé, n’est pas défaite à l’avance ? — que la terrible alliance d’Occident réfléchisse un peu sur tout cela !


XV.   Aujourd’hui, l’Autorité seule pouvant tirer parti des forces sociales, soit pour la paix, soit pour la guerre, sot pour la réaction soit pour la révolution, il me tarde de voir à l’œuvre l’autocratie russe, la plus forte et la dernière expression de l’autorité humaine ; celle qui réunit tous les bras dans son bras et toutes les volontés dans sa tête ; celle qui est libre dans ses actes, large dans sa conscience, secrète, impénétrable, une.

Plus le Despotisme est absolu, d’origine incontestable, de date ancienne et de luxe imposant, et plus il fait. Foin de ces despotismes transis qui mangent plus que les autres