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VERBES

Conditionnel : beed, bied, bel on serait ; bized, bijety id., mieux on aurait été.

Le verbe gouzout fait gouzer, gwier, Iréc. gouveer, corn, goarer on sait ; une autre forme spéciale est gardée par l’expression naouspet on ne sait combien. L’expression « dit-on » se rend par lavarer^ lérer, au sens général, et dans un emploi particulier, répondant assez au français « vous dit-on j>, « on m’a dit », par le tréc. emê (proprement « disent-ils d). 69. Les verbes impersonnels se rendent en breton^, tantôt par des verbes comme c’hoarvezout arriver, advenir, clioarvez il arrive, c’hoarvezoud a ra^ id. ; tantôt par des expressions comme awalcli eo c’est assez, il suffit ; tom eo il fait chaud ; avel a zo il y a du vent, il vente ; glao a ra il fait de la pluie, il pleut ; kiirim a ra il tonne ; kazarc’h ou grizilh a ra il grêle ; ercli a ra il neige. Quelquefois on ajoute un pronom explétif, comme en français, mais il est féminin et régime d’une préposition : divezad eo ou divezad eo anezi il est tard ; deiz voa (anezi) il faisait jour ; tréc. e’hoari ’nez s’en donner, s’amuser ; glao a zo enni il y a apparence de pluie.

Le mot rehkout, rahkout falloir, devoir, n’est pas impersonnel : he^il a refikomp il faut que nous suivions, nous devons suivre.

70. Exemples de quelques expressions spéciales : me fell dHn mond ^rôk « moi il faut à moi aller devant » ^