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VERBES

66. Le mot eme dit, se fait suivre des pronoms régimes : emezoun^ tréc. emeouy ’meouy ’mon me disje, disais-je ; emezoudj emeout dis-lu, emezan, emean dit-il, emeziy tréc, emeij ’mei dit-elle, emezomp, emeomp disons-nous, emezoo*h, emeocli dites- vous, emezo^ emezôy tréc. emeo, emê, ’me, emezint, emeint disent-ils. Le nom qui suit eme affaiblit son initiale muable : eme Ber dit Pierre.

Ce verbe est quelquefois employé à l’impératif emit-hu, tréc. ’mët-hu, et au futur emevezo c’houi direz-vous, emeviot-hu id.

67. L’idée du verbe réfléchi s’exprime en préposant en em, tréc. en im : en em iviskah s’habiller ; je m’habille, en em wiskes ou t’en em ivisk tu t’habilles ; en em zaved en deuz (ou eo) il s’est élevé (mais sevel se lever est neutre, comme bale se promener).

Le verbe pronominal qui indique une action réciproque peut se rendre de la même façon : en em ganna reont ils se battent ; pourêfre plus précis, on peut ajouter an eil egile, l’un l’autre.

En em n’a généralement pas le sens du complément indirect ; on dit plutôt komz an eil d’egile que en em gomz se parler.

68. Le sens général du français on se traduit le plus souvent par une conjugaison spéciale : Indicatif présent : kaner. kaneur on chante.