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VERBES

Ainsi on dit me so, me a zo je suis ; pell 2 :0 il y a longtemps ; me e c’est moi ; pell e c’est loin ; pell man il est loin, à présent, et aussi il est, il reste longtemps ; pred eo, mail eOj tréc. poeiid e il est temps ; amzer zo il y a du temps. Cette acception « il y a » fait employer so même devant son sujet : Pelecli zo liou ? Où y a-t-il de l’encre (ou de la couleur) ? Arri zo tud^ il est arrivé du monde. Mais s’il y a négation, et aussi dans quelques autres cas, on remplace so par euZj eus : n’ez euz den, tréc. n’eus dén il n’y a personne.

59. L’indicatif de beza peut se conjuguer emphatiquemenl avec son infinitif : heza ez eo, bez’ ez eOy tréc. beau e il est, sûrement ; beza zo^ tréc. beau zo il y a.

Ce verbe se sert aussi d’auxiliaire à lui-même dans les temps composés, sous les formes suivantes : bed oun, oun bel, me zo bel, emoTi bel j’ai été, etc. ; bed oan, oan bel, ms oa bet^ me a ioa bet j’avais été ; bed oen, oen bet, me oe bet j’eus été ; bed e veziii, vezin bet, me vezo bet j’aurai été ; bed e ven, bed e vefen, bed e vizen, bed e vijen, ou ven bet, vefea bet, vizen bel, vijen bet, ou me ve (vefe, vize, vije) bet j’aurais été, j’eusse été ; ra vezin bet que j’aie été ; ra ven (vefen, vizen, vijen) bet que j’eusse été ; beza bet avoir élé ; veza bet ayant été.

Il s’emploie dans les verbes passifs, comme en français : kared oun, oun karet, me zo karet, emaoïm