Page:Ernault - Petite grammaire bretonne.djvu/55

Cette page n’a pas encore été corrigée
42
PETITE GRAMMAIRE BRETONNE

On voit que le verbe affirmalif se met au singulier, s’il a pour sujet un nom pluriel. Quand il y a négation, il se met au pluriel, s’il vient après le sujet : tréc. ’dei ket ma breiideur, ou ma breudeur ne deint ket mes frères ne viendront pas. Remarquer aussi les deux nuances de eo, e : tréc. klanv e il est malade ;. givir e c’est vrai ; héhv e c’est lui.

Il y a également trois imparfaits de l’indicatif :

1o bezen, bezez, etc., comme kanen ; c’est, ici, un imparfait d’habitude. Les Trécorois le remplacent par le conditionnel en -zen, vizen, vijen.

2o oanj oaz, oa, oamp, oacli, oant (et tréc. vcan^ voasy etc.) ; c’est l’imparfait ordinaire : krén oan j’étais fort (alors).

3o ez edoim, edoun, emedoun ; (ez) edoz, emedoz ; (ez) edo^ emedo ; (ez) edomp, emedomp ; (ez) edoc’hy. emedoc’h ; (ez) edont, emedoM, formes peu employées en Tréguier, et qui répondent à emaoun, etc. Passé défini.

Oen je fus, oez^ oe, oemp, oec’h et tréc. oejoeli vous fûtes ; oeht^ tréc. oent^ oejont (et tréc. voen^ voes, etc.)

58. Formes impersonnelles.

L’indicatif de beza a quelques formes spéciales à l’impersonnel :

Présent so, zo ; imparfait oa et ioa ; le reste régulier : futur vezo^ etc.